Brigitte Allain ne prendra pas part au vote pour prolonger l’ état d’urgence.
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(Pour des raisons privées familiales, elle ne pourra pas être présente à l’Assemblée ce mardi 19 juillet , mais elle souhaitait expliquer pourquoi elle ne donnera pas de délégation de vote)

L’arsenal législatif de lutte contre le terrorisme a été fortement renforcé ces derniers temps : renforcement sans précédent des moyens et effectifs dans la police, la justice, l’armée et les services de renseignement. Opération sentinelle renforcée, Lutte contre le crime organisé…

Aujourd’hui perpétuer une nouvelle fois l’état d’urgence est une réponse qui affaiblit notre démocratie. Nous pouvons améliorer la sécurité sans enfreindre les libertés.

L’attentat meurtrier à Nice nous rappelle encore funestement que le risque zéro n’existe pas.

Les décisions de renforcer les dispositifs et nos forces de police et de gendarmerie, tout comme l’appel aux réservistes opérationnels sont importantes pour faire face à cette situation.

Mais l’état d’urgence n’est pas un préalable nécessaire pour permettre à ces personnes de travailler et d’assurer notre sécurité sur le territoire national.

Une stratégie, au niveau international, pour lutter en commun contre Daech est plus que nécessaire aujourd’hui. Beaucoup plus que la multiplication des interventions militaires en Syrie annoncée par le Président de la République et le gouvernement.

L’heure est à l’unité, la raison et au sang froid

Dans ces circonstances, face à une menace terroriste d’une nouvelle forme, insaisissable, la surenchère des postures et des déclarations politiciennes contre le gouvernement, de la part de la droite et de l’extrême droite sont odieusement déplacées.

Ensemble, nous devons renvoyer l’image d’un pays soudé, fier de sa culture et de ses valeurs.

La loi égalité et citoyenneté porte des réponses pour rétablir les liens sociaux, la tolérance le civisme. Elle donne les moyens aux collectivités et associations de donner leur chance à tous les jeunes de participer à la vie citoyenne dans notre société.

Porter un débat national : des questions doivent être soulevées !

Des états généraux sur les conditions de la paix dans le monde ?

Quelle politique nationale et internationale notre pays doit développer pour que les fanatismes ne prospèrent plus?

Comment attaquer les causes de la radicalisation des jeunes?