Le Pôle emploi, dont nous inaugurons aujourd’hui les nouveaux locaux, joue un rôle central dans les politiques de l’emploi.
Le Bergeracois compte hélas un trop grand nombre de chômeurs. Dans ces périodes difficiles de recherche d’un travail, il est d’autant plus important qu’ils puissent bénéficier du meilleur accompagnement efficace possible dans le retour vers l’emploi.
Il passe par de bonnes conditions d’accueil, et par de bonnes conditions de travail pour les agents du Pôle emploi. Je remercie donc tous les partenaires qui ont permis que ce projet puisse se réaliser.
Ce territoire, comme d’autres en Aquitaine est touché fortement, par le chômage, aggravé par un niveau de formation des actifs assez faible.
(20.1 % des bergeracoises et des bergeracois n’ont aucun diplôme, 14% seulement le certificat d’étude du primaire et 8 % seulement le brevet des collèges. 9.5 % ont un diplôme d’enseignement supérieur…) Selon l’ INSEE, Un tiers de la population n’est pas équipée d’un véhicule.
Le réseau de transport en commun peu développé encore, ne facilite pas le retour à l’emploi.
Ces réalités interpellent et devraient orienter des actions d’aménagement du territoire et du travail de prospective indispensable pour en valoriser ses ressources.
Il est bon de rappeler que le territoire Bergeracois est attractif : les touristes y viennent, nos amis anglo-saxons en font leur 2eme patrie, de nombreux retraités, dont des néo-ruraux, choisissent le Sud Dordogne. La Population est riche de sa diversité d’histoire et d’origine.
Le Bassin agricole est diversifié avec des savoirs faire et capacité d’évolution en fonction des orientations.
Notre appellation viticole représente une activité économique identitaire qui donne une renommée au territoire.
L’icône de Cyrano de Bergerac, nos paysages, notre rivière, notre gastronomie en font un secteur touristique encore en construction.
Notre infrastructure industrielle (chimie, chaudronnerie…) s’est adaptée aux évolutions.
Le bergeracois est un territoire d’accueil pour les personnes victimes de handicap.
Tout cela constitue un lieu de vie où commerces, artisanat et services à la personne sont indispensables.
Aussi, je veux insister sur notre avenir, sur la responsabilité politique à mettre en œuvre les projets de développement pour relancer une véritable dynamique concertée et collective pour le grand bergeracois.
Le rôle des élus-es est essentiel pour définir une vraie stratégie de territoire, à moyen long terme, en dehors des considérations politiciennes et électoralistes.
C’est la responsabilité de tous les élus des collectivités territoriales de mettre en synergie toutes les richesses et composantes identifiées pour bâtir le développement du bergeracois.
Les statistiques, les diagnostics sont déjà disponibles. Le SCOT est en cours de finalisation et s’appuie sur des données précises pour le territoire. Le Pays du Grand Bergeracois est bien implanté et dispose d’une ingénierie et d’une équipe très qualifiée.
Il est maintenant urgent de mettre autour de la table tous les acteurs (État, maires, présidents de collectivités territoriales, chefs d’entreprises, artisans, associations, acteurs de la formation et de l’éducation, chambres consulaires… pour mettre en œuvre une stratégie commune, une vision commune, un projet de développement local commun.
D’autres territoires en Aquitaine ont dû s’adapter à la baisse de leur tissu industriel historique et ont mis en place des démarches concertées et coopératives qui permettent de relancer la dynamique de l’emploi
Cette dynamique peut s’appuyer sur nos atouts locaux.
Nos atouts pour l’avenir sont nos richesses humaines, paysagères, économiques et sociales existantes. Notre réseau d’acteurs, les entreprises et les associations locales, quel que soit leur champ de compétence, les organismes consulaires, peuvent être mobilisés dans cette démarche basée sur l’animation territoriale, pour relever ce défi de l’innovation et de la création d’emplois!
La place de la formation est également primordiale.
Des jeunes formés, qui trouvent des débouchés locaux, c’est s’engager dans le cercle vertueux de l’emploi.
Si le contexte de crise économique, l’ampleur et la durée de la crise actuelle, ont dans un premier temps mis les acteurs dans une position de réaction, la réflexion doit s’organiser aujourd’hui pour mettre en œuvre des dispositifs pérennes et pour mieux faire le lien entre les mutations écologiques et économiques et la thématique emploi/formation, recherche innovations.
J’insiste sur l’importance de définir une véritable animation territoriale qui fait le lien, qui est au centre des politiques publiques des différentes collectivités, des dispositifs déjà existants.
Oui le développement durable de Bergerac et du grand Bergeracois est dans nos mains et pour que le travail des personnes de Pôle Emploi soit efficient, nous devons faire de ce territoire rural un territoire en transition.