Cap sur les systèmes alimentaires du 12 mars
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La mission d’information a auditionné les représentants de 4 nouveaux organismes cette semaine sur les problématiques des circuits courts et de la relocalisation de l’alimentation :

 

–  Nous avons débuté les auditions avec Gilles Pérole, maire de Mouans-Sartoux (06) et Stéphane Veyrat, directeur de l’association Un plus Bio, qui accompagne les personnes et les structures souhaitant introduire progressivement une alimentation de qualité en restauration collective. Cet échange très riche a permis de souligner le foisonnement d’initiatives qui existent et qui sont accompagnées par Un plus Bio. Cette diversité d’actions va nécessiter, comme ont pu le montrer Messieurs Pérole et Veyrat, un large éventail de solutions et d’outils à mettre en œuvre, des outils adaptés au territoire et à ses réalités : mise en régie municipale, re-création de cuisines dans chaque établissement ou au contraire, centralisation des cuisines; à chaque territoire sa solution. Le Club Un plus Bio est aussi un organisme qui produit de l’information en mettant en commun ses différentes expériences pour les valoriser. Cela permet d’inciter et inspirer d’autres collectivités, d’autres territoires à s’engager dans la problématique large de l’alimentation de qualité, dont la relocalisation est un pan considérable.

–  Pour le syndicat Interbev, organisation interprofessionnelle pour le bétail et la viande, Marine Colli, Guy Hermout et Maurice Huet étaient présents. Le syndicat souligne le potentiel que représentent les circuits courts pour leurs filières bovines et ovines et les efforts qui pouvaient être déployés pour inciter les producteurs à s’y mettre, tout en soulignant le manque de structuration des circuits courts, handicapant pour leurs réseaux très organisés.

–  Restau’co, syndicat de la restauration collective qui milite pour l’amélioration des pratiques, était représentée par Eric Lepêcheur. Le président de cette association a entre autre souligné la nécessité de travailler auprès des grossistes, principaux fournisseurs de la restauration collective, dans la relocalisation des filières agricoles. L’exemple de Lille est en ce point inspirant avec son Marché au gros qui a mis en place un « corner» pour l’accueil de producteurs locaux permettant aux acheteurs de se fournir localement.

–  Elisabeth Mercier, Directrice, est venue présenter le point de vue de l’Agence Bio, plateforme nationale d’information et d’actions pour le développement, la promotion et la structuration de l’agriculture biologique française. Elle a tenu à souligner le lien qui existe entre la production relocalisée et le bio, avec 75% de la consommation bio en France qui provient de France. Elle a aussi mis en avant la nécessité d’accompagner et de structurer, et l’opportunité que représente pour cela le bio, filière plus structurée que les circuits courts classiques et pourtant complémentaire. Le « fond avenir bio » géré par l’Agence Bio aide justement les agriculteurs à structurer leurs exploitations bio et à s’engager s’ils le souhaitent dans une politique de circuits courts.