POLITIQUE COMMUNE DE LA PÊCHE ET AQUACULTURE : LES ÉCOLOGISTES RÉCLAMENT LA MISE EN PLACE D’UN PLAN DE PROTÉINES VÉGÉTALES
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L’Assemblée nationale vient d’adopter, contre l’avis des écologistes, une résolution sur la réforme de la pêche bien en deçà des avancées importantes obtenues par les eurodéputés en juin.

Jean-Louis Roumégas, Danielle Auroi et Brigitte Allain, député-e-s écologistes, considèrent que ce texte repousse une nouvelle fois la mise en place d’une politique de la pêche durable. En  effet, le principe de rendement maximum durable (RMD) est repoussé de 2015 à 2020 et la France ne s’impose plus d’échéance pour atteindre l’objectif d’élimination des rejets de poissons, qui constituent aujourd’hui 30% de prises ! Les écologistes ont porté dans le débat une vision à long terme, européenne et solidaire.

Alors que l’état des stocks de poissons est dramatique (en Europe, 88 % des stocks de poissons sont exploités au maximum ou surexploités) et que les scandales alimentaires se succèdent, les députés écologistes demandent :

– le respect de l’objectif de Rendement Maximum Durable  d’ici 2015 ;
– l’interdiction totale des rejets d’ici 2017 ;
– un moratoire sur le recours aux farines animales dans l’alimentation des poissons au niveau européen ;
– la mise en place d’un plan national de développement des protéines végétales sans OGM ;
– un plan de développement de l’aquaculture privilégiant les espèces herbivores sur les espèces carnivores.

L’Europe ne couvre que 22% de ses besoins en protéines végétales, substitut aux protéines animales (et aux farines animales) économiquement et environnementalement profitable. Il serait techniquement possible de réduire les importations de soja d’Amérique de 41% grâce à une augmentation de la production de légumineuses à hauteur de 7% dans les terres arables. L’Europe doit de toute urgence se saisir de cette opportunité.