La Félibrée cultive les échanges
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Cette année la Félibrée peut se féliciter d’une avancée notable pour nos langues régionales.

En effet, la loi de refondation de l’école reconnaît pour la première fois, l’enseignement bilingue français – langue régionale. Il est même inscrit que cet enseignement doit être favorisé et que les familles seront informées des différentes offres d’apprentissage et la possibilité de s’inscrire dans une « école d’une autre commune lorsque la commune de résidence ne propose pas d’enseignement de langue régionale. »

J’espère que dorénavant, des écoles du bergeracois et les collectivités locales sauront se saisir de cette ouverture législative.

C’est une victoire collective et nous devrons veiller, sur le terrain, que les textes règlementaires et des moyens spécifiques permettent de passer à la concrétisation de ces avancées.

Mais, n’oublions pas que le meilleur vecteur de notre culture occitane est avant tout guidé et porté par la possibilité pour tout ceux qui le souhaitent de vivre et travailler au pays. Ces dernières semaines, sous des prétextes pas toujours justifiés de contraintes économiques, des menaces de délocalisations et de concentration de divers emplois de service publics sont annoncés. Nous devons tous nous mobiliser pour donner tort à cette logique. Nous pouvons nous réapproprier notre économie locale en favorisant, par nos façons de consommer, nos productions locales industrielles, artisanales et agricoles.

Pour cette Félibrée, les commerçants de Bergerac ont ouvert leur porte, les restaurateurs et les bars, les associations nous ont accueilli-e-s avec leur générosité et leur gentillesse habituelle. Je salue l’attention particulière des bénévoles qui ont voulu que cette fête soit écologique en gérant au mieux les déchets, avec l’aide du SMBGB, de la CAB et de la ville de Bergerac.

Ainsi, notre culture du bien vivre, de notre langue, de notre gastronomie, de nos vins seront renforcés.

Merci à toutes et tous ceux qui ont su faire de cette belle fête un moment d’échange et d’accueil.

Brigitte Allain